L'église Saint Germain date des XIIème
et XIIIème siècles.
Elle a été remaniée au XVème
siècle.
Les 2 clochers, du XVème, sont inégaux,
et leurs flèches très pointues se terminent par des lanterneaux
Chapelle de la Vierge
Saint Germain d'Auxerre,
patron de la paroisse
(statue du XIXème siècle)
Crèche sur fond de rétable
- Noël 1998
HISTOIRE ET VISITE DE L'EGLISE SAINT
GERMAIN DE DOURDAN
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Tout comme la jolie petite ville qui l'entoure, l'église
de Dourdan a une origine fort ancienne.
Certains attribuent la fondation d'une première
église à Berthe, mère de Charlemagne au VIIème
siècle... Il n'en reste évidemment aucun vestige.
Toujours est-il qu'en 1150, l'église Saint
Germain est concédée aux chanoines de Saint-Chéron.
La partie de l'actuel bas côté gauche avec son curieux arc
à voussure semble dater de cette époque.
Au XIIIème siècle, l'édifice
se transforme, en témoignent les trois magnifiques piliers (à
droite de la Nef) contemporains et similaires à ceux de Notre Dame
de Paris (vers 1170).
En 1475, notre église est très abîmée
par la guerre de 100 ans, le siège de Salisbury lui est presque
fatal. Elle sera reconstruite par Malet de Graville au XVème et
au XVIéme siècles. C'est à cette époque que
l'on ajoute les chapelles latérales et que l'on réédifie
les deux belles tours des clochers.
Les guerres de religion ne l'épargnent pas.
En 1567, elle sera à nouveau pillée, et perdra entre autres
ses vitraux d'origines.
En 1690, l'église est agrandie. Au fond du
choeur, on construit la chapelle de la Vierge: vous remarquerez dans le
bas côté droit, au-dessus d'une stalle, une dalle de l'époque,
facile à déchiffrer, commémorant cet agrandissement.
Pendant la Période Révolutionnaire,
l'église sera transformée en "Temple de la Raison" et fermée
au culte à partir de novembre 1793. On l'utilisera comme prison
lorsque le château tout proche devient trop petit ! On imagine les
dommages irréparables...
Elle sera finalement réouverte au culte en
août 1795.
Au début du XIXéme siècle, l'église
nous est décrite comme presque en ruine. Mais il faudra attendre
1869 pour que commencent les grands travaux de restauration menés
par le dynamique Abbé Gérard (voir son mémorial à
gauche à l'entrée de la Nef).
A l'extérieur, l'église sera dégagée
des édifices qui l'enserrent. A l'intérieur, la Nef sera
entièrement consolidée (en témoignent les deux piliers
de gauche réédifiés à cette époque sur
la base des colonnes du XIIIéme siècle).. La voûte
elle-même sera pratiquement reconstruite en matériaux légers.
Ainsi, même si l'écartement vers le
sommet des piliers qui soutiennent la voûte reste bien visible et
peut vous effrayer : il n'y a rien à craindre... dans l'immédiat
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A REMARQUER DANS L'EGLISE
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LA CHAPELLE DE LA VIERGE
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C'est ici que l'on conserve et vénère
l'eucharistie, c'est un espace de prière qui réclame silence
et respect.
Le très beau tabernacle en bois doré
est du XVIIIème siècle, et sa porte est ornée d'une
décoration évoquant la Trinité Sainte : la gloire
du Père, l'Agneau Pascal et la Colombe du Saint Esprit.
Les colonnes de marbre furent offertes par Anne d'Autriche
en 1648. La Reine vint prier plusieurs fois à Dourdan.
A noter également sous les statues de Sainte
Geneviève et Saint Jacques, deux médaillons dorés
représentant la fuite en Egypte, ainsi que l'enfance de Jésus
et Jean Baptiste.
L'actuelle Statue de la Vierge date de 1826.
Les quatre vitraux furent installés en 1899.
Ils représentent les épisodes de la vie de la Vierge que
l'on médite pendant la prière du Rosaire.
Juste devant la chapelle, on peut voir la dalle commémorative
du poète Régnard.
A l'opposé, les orgues et leur buffet datent
de 1875, mais furent complètement restaurés il y a quelques
années.
C'est un très bel instrument aux jeux typiquement
"Romantiques"
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LA NEF
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Très élancée avec son remarquable
Triforium dont on admire les séries de colonnettes de formes et
de styles différents. Au-dessus, les magnifiques baies ogivales
contribuent à donner l'impression de légèreté.
Au milieu de la nef, à gauche, on trouve la très belle Notre
Dame de Pitié en bois du XVIIème siècle. L'expression
des visages est particulièrement émouvante.
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LE BAS COTE DROIT
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Au fond de l'église, un curieux haut relief
de la Nativité dans le style du XVIIIème siècle.
De part et d'autre du cénotaphe de la guerre
1914-1918, deux vieilles statues de bois: à droite, on reconnait
Saint Jacques, celle de gauche reste à identifier..
Dans la chapelle latérale, un grand Christ
avec un décor peint du début du siècle, au-dessus
remarquez la jolie clef de voûte à pendentif (XVIème
siècle). De bons yeux reconnaitront Saint Jacques, Saint André
ainsi que les anges de la Sainte Face.
Les vitraux représentent Saint François
de Sales, Sainte Emilie et Sainte Amélie. Ils datent de la fin du
XIXème siècle.
La porte de la sacristie, protégée
par deux anges, est un très bel ouvrage Louis XV.
Juste à gauche de la porte, on remarque une
vieille dalle provenant de l'ancienne église Saint Pierre (aujourd'hui
détruite, quelques vestiges subsistent près de la mairie).
A coté sont disposés deux jolis prie-Dieu
de mariage ornés de figures de la Vierge et de Saint Joseph, ainsi
qu'un gros chandelier pascal du XVIIIème siècle.
Plus loin, la stalle date de 1880. Sa présence
évoque les chanoines de Saint Augustin qui desservirent la paroisse
jusqu'à la Révolution.
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LE BAS COTE GAUCHE
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Encastrée dans le mur, la pierre tombale de
Guillaume Seigneur de Chatignonville au XIVème siècle: cette
superbe dalle quitta ce charmant village au siècle dernier. Elle
est classée monument historique depuis 1908.
Les fresques XIXème des chapelles latérales
ne sont pas en très bon état. Repérez dans la première
chapelle deux vieilles statues de bois, de part et d'autre du confessional:
Saint Jean et un saint Apôtre.
Sur un pilier qui sépare la nef du bas coté,
on remarque Saint Germain d'Auxerre, patron de la paroisse (statue du XIXème
siècle).
Les verrières des chapelles latérales
sont particulièrement réussies: bel exemple du vitrail du
XIXème siècle.
La dernière chapelle contient les fonts baptismaux
et une chaire de Saint Pierre (dévotion au Saint Siège ou
souvenir de l'église disparue ?).
Enfin, près de la sortie, un vitrail posé
en 1880 confie votre route à Notre Dame.